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CLACT bienôt 2 ans
11/04/2014 12:02ANI, UN ACCORD QUI VOUS VEUT DU MAL
11/04/2014 12:00Agression de 2 IDE des urgences
11/04/2014 11:58Point d’indice: un gel inacceptable
11/04/2014 11:57Alcool à l'hôpital
11/04/2014 11:55Point d’indice: un gel inacceptable :
La CGT juge inacceptable l’annonce par Marylise Lebranchu sur France info du gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à la fin 2014. La méthode d’une annonce médiatique pour informer les personnels et leurs syndicats est particulièrement choquante avant l’ouverture de la conférence sociale présentée comme un grand moment de dialogue social.
Le gouvernement enterre dès à présent la perspective, qu’il avait lui-même ouverte, d’une négociation sur le point d’indice mi 2014, en cas de reprise de la croissance. Le point d’indice de la fonction publique détermine plus de 80% de la rémunération des fonctionnaires. Il a déjà perdu 13.8% par rapport à l’inflation depuis le 1er janvier 2000.
Depuis le 1er juillet 2010, date du début du gel du point, il a perdu 5.5%. Un gel du point d’indice jusqu’en fin 2014 représenterait 120 à 150 euros de perte pour un agent de catégorie C (employé et ouvrier). La rémunération des 5 millions de fonctionnaires contribue à l’activité économique et au financement de la protection sociale. Le gouvernement persiste dans son erreur en aggravant l’austérité et la pression sur le pouvoir d’achat des agents publics.
La CGT appellera les personnels aux mobilisations nécessaires pour mettre cette politique en échec
Agression de 2 IDE des urgences
août 2013
Deux infirmières des urgences qui covoituraient, l’une d’elle du poste 14h/22h, l’autre du poste 13h45/21h15, sont sorties des urgences vers 22h et ont été agressées par trois hommes portant casquettes et capuches pour leur arracher leurs sacs. L’une d’elle a résisté, a été traînée par terre et a reçu un coup dans la cheville. Les deux agents sont très choqués.
L’agression semble avoir été préméditée et l’horaire de sortie des agents pourrait avoir été repérée, ce qui a conduit les élus CGT à réagir rapidement, à demander un CHSCT extraordinaire et à inscrire ce risque d’agression sur le Registre des dangers Graves et Imminents.
Même si la Direction a accepté la proposition lors du CHSCT de réserver le parking du bâtiment AB, c’est parce que ces mesures ne lui coûtent rien. Il n’est pas question de mettre des moyens supplémentaires comme renforcer l’équipe de sécurité ou goudronner, mettre l’éclairage et les barrières d’urgence sur le nouveau parking vers la future entrée des urgences.
Le contexte d’austérité nous ait rappelé, cependant il s’agit bien de ce contexte économique dégradé avec le chômage et la précarité qui induit cette insécurité. Nous payons doublement la politique actuelle qui ne défend pas l’emploi et favorise la précarité mais aussi qui crée un climat social dégradé avec les conséquences que nous venons de vivre.
Cette agression marque une nouvelle fois le fait que tous les agents du centre Hospitalier sont aujourd’hui exposés aux faits sociétaux.
Les agents vivent tous les jours des violences qu’elles soient verbales ou physiques. Les agents des urgences et de l’accueil y sont particulièrement exposés mais aussi tout le personnel avec les malades, les familles ou tout simplement avec les habitants parce qu’ils prennent une place de parking à l’extérieur de l’hôpital.
Nous ne devons pas la banaliser et parler de ce que nous vivons, exiger la prise en compte de ce phénomène et des mesures en proportion de leur gravité.
Réforme point d'indice de la catégorie C
septembre 2013
Le 28 Juin dernier, lors de la deuxième réunion de concertation avec les Organisations Syndicales, la DGAFP a présenté une nouvelle grille (temporaire) pour les Catégories C en attendant de réelles négociations qui débuteront cet automne sur l’ensemble de la grille (des Catégories A-B-C). La CGT a alors estimé qu’il y avait quelques avancées pour ces agents, car la comparaison d’échelon à échelon de cette grille mettait en évidence une augmentation entre 7 et 30 points d’indice (suivant l’échelon). Ceci étant, la CGT n’est pas dupe et ces mesures d’urgence ne sont que du saupoudrage car, même si pour un certain nombre de salariés, elles apportent un réel plus, pour d’autres (notamment les premiers échelons et les fins de carrière de l’ensemble des grilles) elles ne seront que très peu valorisées). Le 9 juillet, lors d’une réunion dite « technique », le Ministère nous a présenté les conditions de reclassement au 1er janvier 2014 de la grille actuelle à la nouvelle grille.
Quelle ne fut pas notre surprise car les annonces du jour ne sont plus du tout en adéquation avec celles faites le 28 Juin :
Tout est dans les modalités de reclassement, par exemple :
- Une ASH au 6ème échelon avec 6ans d’ancienneté sera reclassée au 1er échelon et même si elle gagne 18,52€ de plus elle sera payée comme sa collègue qui vient de prendre ses fonctions !
- De même, une aide soignante avec une ancienneté de 12 ans, va se retrouver au 1er échelon, au même montant qu’une nouvelle embauchée !
- Pour les échelons de sommet de grade, l’ancienneté n’est acquise que dans la limite de la durée de l’échelon de reclassement. Si on a plus de quatre ans d’ancienneté, on gagne un échelon supplémentaire, en perdant tout le reste de l’ancienneté acquise. Il est donc impossible d’être reclassé au nouvel indice 457 de l’échelle 6, il faut attendre 4 ans alors que la grille est temporaire pour 2014 voire 2015 ; c’est ce que nous appelons un échelon publicitaire !
Quel mépris affiché pour ces agents !
Depuis le début, la CGT considère qu’une démarche isolant une catégorie par rapport à une autre est une impasse, qu’il faut passer au plus vite à une négociation sur l’ensemble de la grille, et affronter la question du pouvoir d’achat en relevant la valeur du point d’indice. Des mesures partielles ne sont pas tenables dans le cadre de la politique d’austérité qui est imposé à la fonction publique et à ses agents.
Le 10 septembre 2013, journée d’action pour la défense des salaires, emplois, protection sociale, retraites doit être un moment fort pour que l’indignation des salarié(e) s se fasse entendre.
ANI, UN ACCORD QUI VOUS VEUT DU MAL
Mardi 5 Mars des hospitaliers de Firminy ont battu le pavé contre une loi scélérate : « l’Accord National Interpro » :
Mais Quesako cet ANI … Et bien, c’est un outil supplémentaire donné au MEDEF pour réduire le coût du travail. On y trouve dedans des faits graves qui menacent chaque salarié. Nous vous les citons pêle-mêle :
la création d'un contrat de travail "intermittent" qui va voir le jour dans les entreprises de moins de 50 salariés avec des alternances de périodes chomées et travaillées ... une menace évidente qui va aller indispensablement vers un assouplissement des CDI.
Une entreprise pourra signer avec les représentants du personnel un accord prévoyant une baisse de salaire et une augmentation du temps de travail en échange du maintien de l'emploi ... Le chantage sera la norme "pendant 2 ans maximum"!!!!!
Quant aux plans sociaux, leurs contenus et leurs agendas pourront être homologués par l'administration plutôt que faire l'objet d'accord avec les syndicats. Leur application sera accélérée et ils ne pourront plus être contestés au bout de 3 mois ... une déréglementation du code du travail, fini les possibilités d'ester en justice. Le MEDEF en rêvait la CFDT l'a signé. Ce qui est privilégié dans cet accord ce sont les grès à grès, comme si les salariés étaient sur un pied d'égalité avec leur employeur ce qui est en rupture complète avec le code du travail qui lui présupposait qu'il y avait une sujétion entre les patrons et les salariés ....
En résumé c’est un accord dont la principale caractéristique est de faciliter les licenciements et de rendre plus difficiles les recours des salariés, des syndicats.
Tout ce qu’il y a dans l’accord va contre les salariés et pour les employeurs.
CLACT bienôt 2 ans
2013
Ce contrat a permis, avec les hôpitaux du Giers, de St Galmier et de Claudinon, d’obtenir
- des aides pour les postes de psychologues, d’assistant social,
- des formations sur les risques psychosociaux pour les cadres et les élus CHSCT,
- un colloque pour une centaine de participants
- la diffusion d’un questionnaire pour évaluer la santé au travail.
Quel bilan peut-on en faire à l’heure actuelle ?
- La psychologue du travail ainsi que l’assistant social doivent nous présenter un premier bilan de leurs interventions au CHSCT du 26 Septembre. D’ores et déjà on peut dire qu’ils ont du faire face à de nombreuses demandes et le personnel a beaucoup apprécié leurs services qui se sont avérés indispensables.
- Le questionnaire :
Seulement 22% de l’effectif a répondu, la plus faible participation des quatre hôpitaux, ce qui rend les résultats peu significatifs ; on peut supposer que ceux qui ont répondu sont les moins mécontents et ont encore un espoir de voir pris en compte leurs opinions, les autres ayant baissé les bras…
L’analyse demande à être affinée, mais les premiers résultats montrent :
- un agent sur trois non satisfait de l’organisation et du contenu de leur travail,
- 1 sur 2 ne peut pas récupérer ses heures sup.,
- 1 sur 2 dit manquer de possibilités de formations et de promotion professionnelle,
- environ 40% de mécontents par rapport à l’encadrement,
- le sentiment de ne pas pouvoir bien faire son travail pour 57% des agents,
- 1 sur deux ne se sent pas reconnu dans son travail,
- 1 sur deux évalue sa charge de travail trop importante,
- 50% à 60% regrette le manque d’informations sur le fonctionnement de l’hôpital,
- 1 sur 3 ne se sent pas soutenu par l’encadrement,
- les salaires sont jugés insuffisants.
Le personnel trouve ses ressources dans le sentiment d’utilité dans sa profession et le soutien de ses collègues.
Ce questionnaire met en évidence des points que nous connaissons déjà, des points portés dans les instances régulièrement par notre syndicat. Beaucoup de sujets se retrouvent dans le projet social depuis longtemps, on voit qu’il n’y a pas d’évolution positive mais plutôt une aggravation des problèmes.
Tout n’est pas une question de budget mais bien de politique de gestion de l’établissement : la reconnaissance du travail, les évaluations, le manque de soutien, l’organisation…
- Les formations :
Les formations sur les risques psychosociaux ont permis aux représentants du personnel une meilleur prise en charge des personnes en difficulté. Cependant, malgré la formation du personnel encadrant, nous recevons de plus en plus d’agents qui viennent nous voir parce qu’ils ont été humiliés lors de leur évaluation ou parce qu’ils subissent des pressions insoutenables.
Quand des conflits apparaissent, nous nous heurtons encore à un mur d’incompréhension de la part de la direction qui laisse pourrir la situation et pour qui la seule solution est la sanction des agents en difficulté par une mutation d’office.
Les mots harcèlement moral sont bannis du vocabulaire parce que trop difficile à prouver, pourtant il existe bel et bien entre nos murs.
L’humanité dans la gestion du personnel n’est pas encore à l’ordre du jour, tout est géré dans le seul but de faire des économies, peu importe les conséquences.
La surcharge de travail, mais aussi la gestion au jour le jour à flux tendu, la non reconnaissance, le manque de communication, tout ceci entraîne des pressions permanentes qui ont pour conséquence des relations tendues entre agents d’une même équipe ou entre service. Le climat se dégrade, mais que gagne-t-on de monter les agents les uns contre les autres ? Que gagne-t-on quand les agents « craquent » et s’arrêtent de long mois avec pour certains jusqu’à la phobie de revenir à l’hôpital ?
Que gagne-t-on quand la seule solution est d’abandonner tout espoir et de se murer dans le burn out ?
Les agents ne sont pas que des noms sur les roulements, mais des êtres humains avec leurs difficultés, leurs problèmes et leurs faiblesses, mais il y a du bon dans chacun et c’est dans le collectif et la reconnaissance de chacun que nous pourrons soigner correctement les malades.
Alcool à l'hôpital
2013
Une note de la Direction rappelle l’interdiction de consommer de l’alcool et en cas d’alcoolisation d’un agent l’obligation de prévenir la médecine du travail et la Direction avec la sanction systématique qui ira jusqu’au licenciement ou la radiation des cadres en cas de récidive.
Si nous sommes tout à fait d’accord sur l’incompatibilité de l’alcool et du travail à l’hôpital, il ne faut pas oublier que la dépendance alcoolique est une maladie grave au même titre qu'un cancer ou une pneumopathie.
Que l'agent soit adressé tout de suite à la médecine du travail, c'est la preuve de la considération de la pathologie mais sanctionnerait-on un agent qui aurait des pertes de mémoire à cause d'une dépression?
La dépendance alcoolique est une maladie, hélas qui peut atteindre tout le monde, même un Directeur, nous l’avons déjà vu.
C'est une maladie qui se soigne ; S’il suffisait de sanctions disciplinaires, l’alcoolisme n’existerait plus.
Par contre, l'éloigner de son travail pour lui permettre de se soigner permet de le protéger et de protéger les malades.
Quant aux récidives, elles font parties des rechutes possibles de la maladie. Sanctionnerait-on la rechute d’un cancer ?
Dans ce cas aussi, il est plus facile de sanctionner que de prévenir et soigner.