CLACT bienôt 2 ans

11/04/2014 12:02

2013

Ce contrat a permis, avec les hôpitaux du Giers, de St Galmier et de Claudinon, d’obtenir

  • des aides pour les postes de psychologues, d’assistant social,
  • des formations sur les risques psychosociaux pour les cadres et les élus CHSCT,
  • un colloque pour une centaine de participants
  • la diffusion d’un questionnaire pour évaluer la santé au travail.

Quel bilan peut-on en faire à l’heure actuelle ?

  • La psychologue du travail ainsi que l’assistant social doivent nous présenter un premier bilan de leurs interventions au CHSCT du 26 Septembre. D’ores et déjà on peut dire qu’ils ont du faire face à de nombreuses demandes et le personnel a beaucoup apprécié leurs services qui se sont avérés indispensables.
  • Le questionnaire :

            Seulement 22% de l’effectif a répondu, la plus faible participation des quatre hôpitaux, ce qui rend les résultats peu significatifs ; on peut supposer que ceux qui ont répondu sont les moins mécontents et ont encore un espoir de voir pris en compte leurs opinions, les autres ayant baissé les bras…

L’analyse demande à être affinée, mais les premiers résultats montrent :

  • un agent sur trois non satisfait de l’organisation et du contenu de leur travail,
  •  1 sur 2 ne peut pas récupérer ses heures sup.,
  • 1 sur 2 dit manquer de possibilités de formations et de promotion professionnelle,
  • environ 40% de mécontents par rapport à l’encadrement,
  • le sentiment de ne pas pouvoir bien faire son travail pour 57% des agents,
  •  1 sur deux ne se sent pas reconnu dans son travail,
  •  1 sur deux évalue sa charge de travail trop importante,
  •  50% à 60% regrette le manque d’informations sur le fonctionnement de l’hôpital,
  • 1 sur 3 ne se sent pas soutenu par l’encadrement,
  •  les salaires sont  jugés insuffisants.

Le personnel trouve ses ressources dans le sentiment d’utilité dans sa profession et le soutien de ses collègues.

                Ce questionnaire met en évidence des points que nous connaissons déjà, des points portés dans les instances régulièrement par notre syndicat. Beaucoup de sujets se retrouvent dans le projet social depuis longtemps, on voit qu’il n’y a pas d’évolution positive mais plutôt une aggravation des problèmes.

                Tout n’est pas une question de budget mais bien de politique de gestion de l’établissement : la reconnaissance du travail, les évaluations, le manque de soutien, l’organisation…

  • Les formations :

                Les formations sur les risques psychosociaux ont permis aux représentants du personnel une meilleur prise en charge des personnes en difficulté. Cependant, malgré la formation du personnel encadrant, nous recevons de plus en plus d’agents qui viennent nous voir parce qu’ils ont été humiliés lors de leur évaluation ou parce qu’ils subissent des pressions insoutenables.

                Quand des conflits apparaissent, nous nous heurtons encore à un mur d’incompréhension de la part de la direction qui laisse pourrir la situation et pour qui la seule solution est la sanction des agents en difficulté par une mutation d’office.

                    Les mots harcèlement moral sont bannis du vocabulaire parce que trop difficile à prouver, pourtant il existe bel et bien entre nos murs.

                L’humanité dans la gestion du personnel n’est pas encore à l’ordre du jour, tout est géré dans le seul but de faire des économies, peu importe les conséquences.

                    La surcharge de travail, mais aussi la gestion  au jour le jour à flux tendu, la non reconnaissance, le manque de communication, tout ceci entraîne des pressions permanentes qui ont pour conséquence des relations tendues entre agents d’une même équipe ou entre service. Le climat se dégrade, mais que gagne-t-on de monter les agents les uns contre les autres ? Que gagne-t-on quand les agents « craquent » et s’arrêtent de long mois avec pour certains jusqu’à la phobie de revenir à l’hôpital ?

                Que gagne-t-on quand la seule solution est d’abandonner tout espoir et de se murer dans le burn out ?

                Les agents ne sont pas que des noms sur les roulements, mais des êtres humains avec leurs difficultés, leurs problèmes et leurs faiblesses, mais il y a du bon dans chacun et c’est dans le collectif et la reconnaissance de chacun que nous pourrons soigner correctement les malades.


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