Point d’indice: un gel inacceptable
La CGT juge inacceptable l’annonce par Marylise Lebranchu sur France info du gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à la fin 2014. La méthode d’une annonce médiatique pour informer les personnels et leurs syndicats est particulièrement choquante avant l’ouverture de la conférence sociale présentée comme un grand moment de dialogue social.
Le gouvernement enterre dès à présent la perspective, qu’il avait lui-même ouverte, d’une négociation sur le point d’indice mi 2014, en cas de reprise de la croissance. Le point d’indice de la fonction publique détermine plus de 80% de la rémunération des fonctionnaires. Il a déjà perdu 13.8% par rapport à l’inflation depuis le 1er janvier 2000.
Depuis le 1er juillet 2010, date du début du gel du point, il a perdu 5.5%. Un gel du point d’indice jusqu’en fin 2014 représenterait 120 à 150 euros de perte pour un agent de catégorie C (employé et ouvrier). La rémunération des 5 millions de fonctionnaires contribue à l’activité économique et au financement de la protection sociale. Le gouvernement persiste dans son erreur en aggravant l’austérité et la pression sur le pouvoir d’achat des agents publics.
La CGT appellera les personnels aux mobilisations nécessaires pour mettre cette politique en échec
septembre 2013
Le 28 Juin dernier, lors de la deuxième réunion de concertation avec les Organisations Syndicales, la DGAFP a présenté une nouvelle grille (temporaire) pour les Catégories C en attendant de réelles négociations qui débuteront cet automne sur l’ensemble de la grille (des Catégories A-B-C). La CGT a alors estimé qu’il y avait quelques avancées pour ces agents, car la comparaison d’échelon à échelon de cette grille mettait en évidence une augmentation entre 7 et 30 points d’indice (suivant l’échelon). Ceci étant, la CGT n’est pas dupe et ces mesures d’urgence ne sont que du saupoudrage car, même si pour un certain nombre de salariés, elles apportent un réel plus, pour d’autres (notamment les premiers échelons et les fins de carrière de l’ensemble des grilles) elles ne seront que très peu valorisées). Le 9 juillet, lors d’une réunion dite « technique », le Ministère nous a présenté les conditions de reclassement au 1er janvier 2014 de la grille actuelle à la nouvelle grille.
Quelle ne fut pas notre surprise car les annonces du jour ne sont plus du tout en adéquation avec celles faites le 28 Juin :
Tout est dans les modalités de reclassement, par exemple :
- Une ASH au 6ème échelon avec 6ans d’ancienneté sera reclassée au 1er échelon et même si elle gagne 18,52€ de plus elle sera payée comme sa collègue qui vient de prendre ses fonctions !
- De même, une aide soignante avec une ancienneté de 12 ans, va se retrouver au 1er échelon, au même montant qu’une nouvelle embauchée !
- Pour les échelons de sommet de grade, l’ancienneté n’est acquise que dans la limite de la durée de l’échelon de reclassement. Si on a plus de quatre ans d’ancienneté, on gagne un échelon supplémentaire, en perdant tout le reste de l’ancienneté acquise. Il est donc impossible d’être reclassé au nouvel indice 457 de l’échelle 6, il faut attendre 4 ans alors que la grille est temporaire pour 2014 voire 2015 ; c’est ce que nous appelons un échelon publicitaire !
Quel mépris affiché pour ces agents !
Depuis le début, la CGT considère qu’une démarche isolant une catégorie par rapport à une autre est une impasse, qu’il faut passer au plus vite à une négociation sur l’ensemble de la grille, et affronter la question du pouvoir d’achat en relevant la valeur du point d’indice. Des mesures partielles ne sont pas tenables dans le cadre de la politique d’austérité qui est imposé à la fonction publique et à ses agents.