Que veut-on pour notre hôpital de demain
Que veut-on pour notre hôpital de demain ?
Mars 2014
Mais quelles sont les conséquences de ce management comptable qui ne voit un service uniquement côté « coût du personnel » ?
Un agent qui intervient dans plusieurs services doit développer des capacités d’adaptation génératrices de stress, de fatigue et même d’angoisse(les services devenant de plus en plus spécialisés, le risque d’erreurs étant multiplié quand on ne connait pas les malades) et ne peut pas avoir la même implication. Il ne se sent plus reconnu dans son travail puisqu’il n’est qu’un nom sur un planning (la non reconnaissance est ce qui ressort en premier dans le questionnaire du baromètre social)
On assiste à l’éclatement des services avec une perméabilité qui ne fait qu’engendrer des tensions entre les agents, comme s’il n’y en n’avait pas assez ! Cette flexibilité à outrance n’est pas sécuritaire et se rajoute à la crainte de fermeture de service comme le labo ou la pédiatrie .
Tout ceci est ressenti par les patients et les familles et est une menace pour notre activité.
Que veut-on pour notre hôpital demain ? Ce n’est pas qu’une histoire de logo…
Ne pas gérer uniquement la pénurie mais se poser la question : pourquoi y a-t-il une baisse d’activité ?
Notre hôpital a besoin d’un réel projet d’établissement. N’est-il pas nécessaire de développer les consultations spécialisées ? (par exemple la prise en charge du diabète et de l’obèsite chez l’enfant ?)
Il faut donner la possibilité aux médecins d’avoir d réels projets de service.
Il n’y a plus de projets médicaux, ce sont les projets économiques qui dictent les politiques de soins.
Et au milieu de tout ça le grand oublié du soin c’est le patient. A la logique de rentabilité à tout prix des directions, nous opposons une qualité des soins, un savoir « prendre soin » émanant des personnels du terrain.
Nous aimons notre métier quel qu’il soit et nous voulons le pratiquer fièrement en respectant son éthique et donc le patient dont nous avons la responsabilité.
Pour la CGT les services de proximité doivent être maintenu, c’est l’avenir, la modernité, il faut éviter le maximum de transports… faire des économies c’est favoriser des services de production à dimension humaine.
La logique budgétaire doit nous trouver en face d’elle car nous défendons la logique du soin et de l’accueil, la logique de la réponse aux besoins.